VENDREDI 8 MARS : Départ pour Strasbourg puis Colmar
Nous embarquons dans le TGV de 10:25 pour Strasbourg où nous arrivons après 1h45 de voyage bien tranquille. Nous allons d’abord chercher les clés de notre voiture de location chez Sixt : ce sera une très belle BMW 120 M-Sport neuve (avec un petit supplément par rapport à la voiture réservée). Nous mettons nos bagages dans le coffre, mais avant de partir pour Colmar, nous partons faire un tour dans le centre historique de Strasbourg, sous un magnifique soleil. Flammekueche dans un restaurant près de la Cathédrale, visite de la Cathédrale avec en particulier son horloge astronomique, un tour dans la « Petite France ». Retour à la gare pour prendre la voiture, en route vers Colmar par les petites routes. Petite pause à Kintzheim et arrivée à Colmar. Nous laissons notre voiture dans un (cher) parking et nous terminons à pied jusqu’à notre charmant Airbnb, en plein coeur de la Petite Venise. Le soir, Pierre nous a trouvé un bon restaurant « Aux Armes de Colmar ». Cuisine traditionnelle soignée. Je prends une excellente choucroute et en dessert un kougelhopf glacé, bien aromatisé au marc de Gewurtz. Et nous dégustons un excellent vin d’Alsace, bio, «Charles Baur». Nous y reviendrons … Retour par la vieille ville joliment éclairée.
SAMEDI 9 MARS : Visite de Baccarat et marche au Col de la Schlucht
Pour notre première visite dans la région sur le thème de la cristallerie, nous nous rendons depuis Colmar à Baccarat avec notre bien agréable BMW série 1 (une fois que nous avons trouvé comment désactiver les alertes de vitesse !)
La petite ville présente assez peu d’intérêt, en dehors évidemment de sa célèbre cristallerie … qui ne se visite pas, et de son église Saint Remy, reconstruite en béton après la guerre et parée de vitraux composés de cristaux colorés de Baccarat (voir photo en haut de la page). Et donc nous visitons le musée « officiel » de la marque Baccarat. Evidemment, les pièces présentées sont magnifiques, présentées dans une ambiance sombre qui met en valeur la lumière qui traverse les pièces en cristal. Quelques pièces plus contemporaines sont présentées, ainsi que quelques magnifiques lustres. Malheureusement, le musée est réellement petit par rapport à la réputation de la marque et nous arrivons rapidement au café du musée. Très classe, et c’est l’occasion de prendre un café et un Coca dans des verres Baccarat :)
Nous quittons Baccarat pour retour à Colmar, en passant par le Col de la Schlucht. Arrivés au Col, nous garons la Série1 sur un parking un peu boueux et enfilons nos chaussures de randonnées. On voit quelques skieurs arriver au pied des pistes … plus très enneigées.
Nous suivons un chemin balisé qui va nous emmener jusqu’au sommet du Hohneck. Montée plutôt tranquille, quelques passages dans la neige dans la forêt, puis montée finale au sommet du Hohneck. Il y a beaucoup moins de vent que lors de notre dernier passage au Hohneck, où nous avions du rebrousser chemin. Nous redescendons par un autre chemin et, arrivés au col après deux heures de marche, nous nous posons devant le bar pour boire un verre (ou un thé vert …).
Enfin, nous retournons sur Colmar. Nous dînons à la Winstub « La Petite Venise » : je teste les Fleishnaka. Bon restaurant, mais la cuisine est un peu moins recherchée que le restaurant de la veille « Aux armes de Colmar ».
DIMANCHE 10 MARS : Mulhouse, Musée National de l’Automobile et Cité du Train
C’est sous un temps pluvieux que nous arrivons à Mulhouse et que nous nous garons devant le Musée National de l’Automobile - Collection Schlumpf. Ce n’est pas la première fois que je le visite, la dernière fois, c’était avec les enfants. Mais c’est toujours un étonnement de parcourir ces immenses allées bordées de lampadaires belle-époque et surtout par des centaines d’automobiles exceptionnelles posées sur du gravier blanc. Néanmoins, le musée se renouvelle petit à petit et une zone est en travaux pour une meilleure mise en valeur des uniques Bugatti Royales. Avant de quitter le musée, nous prenons évidemment un café au bar du Musée, et reprenons la voiture pour rejoindre la Cité du Train.
La collection de matériels ferroviaires est magnifiquement présentée dans la halle principale. On se sent minuscule à côté des magnifiques locomotives à vapeur, on aimerait voyager dans les luxueux wagons de la Compagnie Internationale des Wagons-Lits … et nous nous asseyons plus modestement sur les banquettes en bois d’un wagon de troisième classe et d’une banquette 1ère classe de train Corail.
J’aime beaucoup aussi, dans une époque plus contemporaine, les motrices et les wagons du Capitole ou du Trans Europe Express que j’ai eu la chance de prendre (rarement) plus jeune, pour descendre à Cannes avec Papa et Maman. J’adorais les doubles vitrages avec leurs stores à lamelle à commande électrique, et les très larges fauteuils inclinables ! C’était le top.
Rapide visite ensuite de Mulhouse : nous ne sommes franchement pas emballés et nous avons même eu du mal à trouver un salon de thé (finalement à l’étage d’un vague centre commercial …).
Retour à Colmar.
Dîner le soir « Aux Bateliers », plus touristique, mais correct : je me refais une choucroute, j’adore !
LUNDI 11 MARS : Rando dans les vignes
Aujourd’hui, nous allons marcher ! Pierre a trouvé un itinéraire sympa qui part du petit village alsacien typique de Kienstheim à 80 km de Colmar. Nous nous garons près de la porte de ce village. La route monte d’abord doucement entre les vignobles, puis après un calvaire, monte nettement plus fort dans la forêt. Mais de là haut, nous avons une belle vue sur les vignobles et au delà, sur les Vosges. Après deux bonnes heures de marche, nous arrivons au très typique village de Riquewihr. La rue pavée principale est bordée de maisons à colombage colorées. Peu de monde à part un groupe scolaire. Ca doit être très très différent en saison … Nous trouvons in-extremis une échoppe pour y acheter un Bretzel pour Pierre et un donut (trop gras) pour moi, histoire d’avoir quelque chose dans le ventre pour le retour. Après un tour rapide dans les petites rues, nous prenons un autre chemin pour le retour, avec un ciel qui se fait de plus en plus menaçant. En pressant le pas, nous arrivons à la voiture, à Kienstheim, alors que l’averse commence. Juste le temps de se mettre à l’abri du hayon pour changer de chaussures.
Nous roulons ensuite jusqu’à Eguisheim, avec l’intention de commander l’excellent vin blanc de la maison Charles Baur, celui que nous avions gouté le premier soir « Aux Armes de Colmar ». Nous sommes d’abord reçus par le fils, mais qui a des livraisons à faire. En attendant la mère, dans la famille Baur :) , nous faisons le tour du village, avec sa rue des remparts très typique. Nous buvons un verre dans un café, achetons un Kugelhopf et retournons à la boutique du producteur. La mère, très volubile, nous propose une bonne dégustation et nous commandons 3 caisses de ces vins d’Alsace … qui seront livrées à Mance.
Retour à Colmar. Dîner dans un restaurant un peu loin du centre, à la décoration noir et fushia pas du tout typique, mais bien noté. C’est bon, mais nous sommes quasiment les seuls clients : pas une super ambiance.
MARDI 12 MARS : Visite de la Cristallerie de Saint Louis
Ce matin, nous quittons notre AIRBnB de Colmar et roulons vers Saint-Louis-Lès-Bitche, où Pierre nous a réservé une visite de l’usine. Avant d’arriver dans ce village, la route traverse la forêt et je profite d’une « pause technique » pour passer le volant à Pierre pour qu’il puisse tester notre excellente BMW Série 1 de location sur quelques kilomètres (elle est assurée à mon nom …).
Nous arrivons devant la manufacture, seule activité du village, avant midi. La visite est en début d’après-midi. Nous commençons donc par la visite du Musée Saint-Louis. Présenté de façon originale par un cheminement en pente douce qui s’enroule autour des vitrines où est présenté tout le savoir faire historique de la manufacture. Au centre, un gigantesque lustre surplombe les anciens fours de brique. Une baie vitrée permet de voir l’actuelle cristallerie en activité, que nous visiterons plus tard, mais les photos sont interdites et je respecte l’interdiction. Il y a vraiment pleins d’objets magnifiques, avec une spécialité de presses-papiers.
Après cette visite du musée, nous avons faim, et la seule possibilité pour se restaurer à proximité est un kebab installé en face. Nous hésitons, mais finalement, nous y déjeunons et c’est plutôt bon: c’est ce qu’il nous fallait pour tenir le reste de la journée.
Vient ensuite le moment attendu de la visite guidée de la manufacture et nous ne sommes pas déçus ! C’est juste incroyable de voir le ballet de ces maîtres et apprenti(e)s, sortir le cristal en fusion du four, le transporter au bout de leurs cannes, le tourner, le former, l’assembler le pied à la paraison, jusqu’à produire un verre ou un vase, avec des couleurs, et le mettre à refroidir. Dans un autre atelier spécialisé dans les presse-papier (« sulfures ») , nous assistons au façonnage de tiges de verre que les deux compagnons étirent sur plusieurs mètres : incroyable. Et pour terminer, visite de l’atelier de taille, où les compagnons taillent les verres, ou des vases de plusieurs kilos, aidés seulement par quelques traits tracés sur le cristal. Un travail d’une incroyable précision. C’est magique. Bref, une visite vraiment passionnante où l’on ressort plein d’admiration pour le savoir faire de ces hommes et femmes.
A la boutique, Pierre achète deux gobelets en cristal, que nous utiliserons pour le café.
Après cette visite, nous rejoignons Bitche, sous la pluie. Nous avons réservé une chambre dans un hôtel … qui devait être moderne dans les années 70 (mais néanmoins, chambre confortable et à jour), en face d’une grande gare … désaffectée, et de l’imposante citadelle militaire qui domine la ville.
N’écoutant que notre courage, dans le crachin et le froid, nous allons faire un tour dans Bitche et grimpons jusqu’à la Citadelle pour la visiter.
Et le soir, dîner dans le restaurant de l’hôtel, juste devant un vivarium où deux gros iguanes bougent paresseusement. Ambiance un peu bizarre … outre l’odeur.
MERCREDI 13 MARS : Neige, Lalique et retour
Nous quittons Bitche, sans regrets, pour aller à Wingen-sur-Moder, où se trouve la manufacture Lalique, qui ne se visite pas, et le musée Lalique. Mais sur les routes des Vosges, nous avons un invité inattendu, la neige, avec en plus un risque de verglas. Je suis particulièrement prudent avec la voiture qui n’est pas équipée. C’est sans encombre, mais avec la calandre couverte de neige que nous arrivons devant le Musée Lalique.
Ce musée est une merveille, dans sa présentation très sobre et chic, qui met en valeur toute la variété des créations de Lalique, des bijoux très fins et colorés, des flacons de parfum aux formes variées, et plein d’autres pièces, parfois monumentales. Ca va du style « arts nouveaux » évidemment, qui a fait la célébrité de la marque, à des oeuvres beaucoup plus contemporaines.
Après cette très belle surprise, nous allons nous restaurer dans le café du musée. Excellent cheese-cake ! Nous faisons aussi le tour de la boutique : plein de tentations mais les prix sont à la hauteur de la marque et à vrai dire, nous n’avons plus beaucoup de place à la maison « exposer » ce genre d’objets !
Dernière étape dans la petite ville touristique de La Petite Pierre. Nous en faisons un tour rapide, toujours dans le froid et sous une petite pluie, avant de retourner sur Strasbourg en milieu d’après-midi. Nous restituons la voiture, bien sale avec tout le mauvais temps que nous avons affronté. Retour en TGV sans histoire.